Fortes chaleurs : des routes départementales traitées au lait de chaux
Lorsqu'il fait très chaud, des zones de ressuage peuvent apparaître sur les routes. Le bitume se ramollit et remonte à la surface de la chaussée. La route est alors moins sûre pour les usagers et se dégrade plus vite. Pour lutter contre ce phénomène, une équipe d'intervention du Département applique une couche de lait de chaux sur certaines routes départementales.
Une solution innovante pour limiter la montée en température des revêtements
À partir d’une température d’environ 60°C, le bitume contenu dans le revêtement de la route peut remonter à la surface, en passant de l’état solide à l'état liquide. Ce phénomène, appelé ressuage, rend les routes dangereuses (possible perte d’adhérence) et peut également fortement dégrader la couche superficielle de la chaussée.
Pour assurer la sécurité des usagers, le Département expérimente pour la première fois sur son réseau routier un traitement au lait de chaux. Ce procédé consiste à "peindre" la route en blanc ce qui permet d'abaisser la température et d'éviter le ressuage.
De juillet à septembre, une équipe dédiée est prête à intervenir de manière préventive sur le réseau routier en fonction des alertes de vigilance de Météo France. Le traitement est appliqué sur les chaussées identifiées comme les plus sensibles au ressuage.
Les routes concernées
10 itinéraires sont traités du 21 au 23 août 2023 :
- RD 12 Vieillevigne - Géneston (4000 m2)
- RD 54 St-Hilaire de Clisson - Limite Vendée (3800 m2)
- RD 57 Le Bignon - Les Sorinières (800 m2)
- RD 63 Monbert - RD 137 (7200 m2)
- RD 117 St-Lumine-de-Clisson - Montbert (3000 m2)
- RD 79 Pont-Béranger - Ste-Pazanne (4900 m2)
- RD 61 St-Lumine-de-Coutais - St-Philbert-de-Grandlieu (7000 m2)
- RD 58 La Sicaudais (Chaumes-en-Retz) (3900 m2)
- RD 90 Malville - Bouée (19100 m2)
- RD 43/17 Quilly - St-Gildas (17300 m2)
Consulter la carte des itinéraires traités au lait de chaux du 21 au 23 août 2023 (JPEG - 1261 Ko)
Quels avantages ?
Le lait de chaux, du fait de sa couleur blanche, réfléchit la lumière et accumule donc moins de chaleur. Il forme une pellicule blanche sur la chaussée qui limite la montée en température (de -10 à -15°C par rapport à une route non traitée).
Ce mélange empêche également le contact entre le bitume et les roues et donc les arrachements de matériaux de la couche de roulement.
S’il modifie la couleur de la route en la blanchissant, le lait de chaux n’est pas nocif pour l’environnement.
Ce traitement préventif est efficace 5 à 10 jours sans pluie. Il peut être réalisé par anticipation, avant l'apparition du phénomène de ressuage.
Comparée à la technique traditionnelle du cloutage (épandage de gravillons sur les zones de ressuage) qui reste utilisée en intervention curative, le lait de chaux ne génère ni glissance, ni projection de gravillons, pour une meilleure sécurité pour les usagers.
À noter
L’utilisation du lait de chaux présente toutefois un inconvénient : lors de son application, il peut y avoir des projections sur les véhicules circulant sur le mélange fraîchement répandu. Le produit n’est pas corrosif mais un nettoyage de la carrosserie à haute pression, éventuellement additionné de vinaigre blanc, pourra être nécessaire.